J’ai reçu des commentaires intéressants concernant mon récent article sur les sept péchés de la gouvernance des organismes à but non lucratif. Ils m’ont incitée à ajouter un épilogue sur les caractéristiques d’un « bon » conseil d’administration à but non lucratif.
Les sept péchés de la gouvernance que j’ai évoqués sont essentiellement axés sur un manque d’attention au devoir de diligence. C’est un concept familier dans les idées traditionnelles et juridiques de la gouvernance. Le devoir de diligence et l’obligation de loyauté sont clairement expliqués dans de nombreuses publications utiles sur la gouvernance des organismes à but non lucratif, comme Obligation fiduciaire : questions à l’intention des administrateurs d’un organisme sans but lucratif de Comptables professionnels agréés Canada. Toutefois, est-il suffisant qu’un directeur d’un organisme à but non lucratif se familiarise avec l’obligation fiduciaire ? C’est nécessaire, mais je pense que ce n’est pas suffisant.
Les personnes qui ont fait des commentaires concernant mes réflexions initiales sur les péchés de la gouvernance ont mis le doigt sur des éléments plus organisationnels que juridiques. Ces éléments ont trait à la qualité de la réflexion engagée par les directeurs, à la diversité et à l’inclusion du groupe de directeurs dans son ensemble, ainsi qu’à leurs relations les uns avec les autres, avec la direction et le personnel, et avec les bénéficiaires et les partenaires de l’organisation. Lorsque nous adoptons la vision plus large de la gouvernance qui est énoncée dans le travail de l’Ontario Nonprofit Network et Ignite IPS sur la réinvention de la gouvernance, nous voyons le rôle des conseils d’administration dans ce contexte organisationnel. Les directeurs ont des responsabilités légales spécifiques qu’ils doivent connaître un minimum. Cependant, de nombreux directeurs de conseils gagneraient à examiner régulièrement leur rôle dans le contexte du système qu’ils occupent.
À quoi cela ressemblerait-il ? Quelles sont les 20 questions que les directeurs devraient se poser s’ils allaient au-delà de leur obligation fiduciaire ? Que voudriez-vous savoir si vous envisagiez de rejoindre le conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif en 2020 ?
Les directeurs du conseil d’administration travaillent-ils bien et en étroite collaboration avec les dirigeants de l’organisation ? La communication entre eux est-elle suffisante ? Le président du conseil d’administration s’implique-t-il sans être trop intrusif ? Le responsable du personnel fournit-il assez d’informations au bon niveau ? La direction du conseil d’administration se renouvelle-t-elle régulièrement et de manière transparente ?
Avons-nous des points de vue différents dans notre conseil ? En avons-nous suffisamment ? Nos discussions et nos décisions tiennent-elles compte de toutes les perspectives ? Avons-nous assez de suggestions et les recevons-nous des « suspects non habituels » ?
Le conseil d’administration recrute-t-il de manière réfléchie et en tenant compte des besoins de l’organisation ? Le conseil d’administration soutient-il les responsables du personnel et leur fournit-il une rétroaction appropriée ? Le conseil d’administration demande-t-il au personnel et aux pairs de contribuer à l’évaluation du dirigeant ? Le conseil d’administration dispose-t-il de politiques et de procédures adéquates concernant les dénonciations et les comportements de harcèlement ?
Le conseil d’administration s’évalue-t-il de manière critique et régulière ? Est-ce que tout le monde a la possibilité d’évaluer sa propre contribution et celle du conseil d’administration en tant que groupe ?
Avons-nous des occasions d’utiliser notre imagination et notre créativité au service de l’organisation ? Générons-nous de nouvelles façons de voir les vieux problèmes ? Sommes-nous assez courageux pour suggérer d’arrêter de faire des choses quand il est nécessaire de le faire ?
Parlons-nous aux membres de notre communauté (les personnes qui travaillent avec notre organisation ou bénéficient de ses activités) ? Écoutons-nous régulièrement des experts, des critiques et des partenaires ?
Si vous vous posez ces 20 questions (et les 20 questions suggérées par le CPA), vous serez bien équipé pour savoir si vous rejoignez un conseil qui se considère dans son « écosystème » plus large, qui poursuit ses tâches de manière réfléchie et qui utilisera vos contributions efficacement.